mercredi 11 mars 2009

Al qui?

Les enfants, c’est la castastrophe.
Je dis "castastrophe" parce que quand j’étais jeune, il y avait certains mots que j’avais un mal fou à prononcer : "catastrophe", "car port", "calomnie".
La catastrophe, donc. Vous allez vite comprendre pourquoi. Il se trouve que j’ai une mémoire abominable. L’équivalent d’un disque dur de quarante-deux teraoctets, sans vouloir me vanter bien évidemment.
Toute jeune, j’avais des notes monstrueuses, parce que mémoriser des notes était tellement simple qu’en fait tout le boulot consistait surtout à replacer en ordres les infos. Mais l’inévitable devait arriver. Quoi, moi, The Hard Drive, comme on m’appelle dans le métier, je me serais trompée ?

Impossible.

J’ai donc téléphoné au département de la mémoire pour lui dire le fond de ma pensée.

Bip, bip, bip...
- Département de la mémoire, Bonjour, George à l’appareil. Comment puis-je vous aider ?
Moi – Euh… Salut, c’est DaVe. Je suis avec monsieur larage et monsieur lahonte. On voudrait se plaindre de votre service. Vous m’avez fait perdre la face.
-M. larage : Trou duc !
Moi : Heille… donne moi le combiné… Excuse-moi, ca n’arrivera plus. Donc, j’aimerais me plaindre.
George : Ecoutez mon ptit monsieur, pour vous plaindre, aller au département des plaintes. Couloir R dans l’artère gauche, près du système nerveux, à côté de la honte.

Moi : …Trou duc !
George : Euh.. La rage a encore prit le combiné ?
Moi : Bah.. Un peu de nous deux.
Lindâ : Bonjour, bienvenu au département des plaintes et remords, Lindâ à l'écoute
Moi : Bonjour, j’aimerais déposer une plainte contre la mémoire. Elle m’a flanchée et j’ai perdu la face.
Lindâ : D’accord, je vérifie dans mon système. Voyons voir…Mmm, votre plainte ne peut être reçue pour cette action. C’était une demande spéciale de la Honte et des Remords Sociaux. Est-ce que je peux vous aider avec autre chose ?
Moi : Nan, sera tout, merci. Je vais aller rejoindre M. Luxure et M. Frustration. On va aller boire un coup pour essayer de faire sourire M. lahonte.
Et Lindâ avait raison : je m’étais trompée. L’espace d’un instant, un si cour instant, j’ai oublié.

Le doute m’habite. Est-ce ma restauratrice japonaise préférée qui m’a maudite sur vingt générations parce que je n’ai pas mangé chez elle depuis deux semaines ?
Est-ce la fumée que j’ai inhalé, qui en plus de m’avoir rendue malade comme un chien, m’a grillé la moitié de mon unique neurone ?
Ou alors, c’est peut-être la teinture que jai utilisée étant jeune et punk. Cette teinture qui partais jour après jour, emportant tout les 1 et les 0 de ma matière grise dans le syphon de la baignoire... Je me sens si inutile d’un coup.
Tiens, ça me fait penser que je connaissais une blague super drôle sur l'Alzheimer et que je l’ai (encore) oubliée.
Quel monde pourri.
Adieu.

Aucun commentaire: