À 200km de chez nous...: juillet 2009

dimanche 12 juillet 2009

J'arrive d'une promenade en voiture. C'était plaisant. La seconde phrase est fausse, mais la troisième est vraie. Je vivais une promenade tout à fait agréable, sans piéton frappé, quand un bruit agressant surgit du côté avant droit. Une sorte de sifflement. Comme si un nain était caché sous le capot et qu'il s'amusait à chuinter. Je ne sais pas pourquoi il ferait ça, mais ça doit bien exister des nains mesquins.

Comme toute personne possédant une auto, lorsqu'il y a un bruit, j'ai décidé de l'ignorer. Si je ne lui donne pas d'attention, il va se tanner et partir de lui-même. C'est une excellente méthode recommandée par tous les garagistes. Le bruit est parti. Mais il est revenu. J'ai droit à un chuintement agressant et intermittent. Ça part, ça revient. Comme une saison, mais en moins de mois. En fait, ça n'a aucune comparaison avec les saisons, c'était juste stupide ça.Deuxième méthode. Je sacre après le bruit. «Va chier! Décaliiiiiiiiiisse! BLABLABLABLABLA! Wrrraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaghhhhhhhhhhh! FUCK YOU!» Au risque d'avoir l'air d'un psychopathe, j'ai cessé. Au grand plaisir des éducatrices en garderie qui s'occupaient des enfants dans le parc.

J'ai opté pour la troisième méthode: monter le volume de la radio. Le problème, c'est que ça m'a permis de mieux entendre les propos insipides des lignes ouvertes de CKAC. J'ai eu le privilège d'entendre de savoureuses expressions.«Ça prend deux personnes pour danser». Quel beau calque de l'anglais «It takes two to tango», sauf qu'ici on a oublié de spécifier quelle danse. Tu peux danser seul, dans un rave par exemple. Ça te prend juste des glowsticks. De toute façon, qui danse le tango? Personne. Okay, peut-être 17 personnes dans tout le Québec.

À la place, on devrait adapter l'expression.

-Ça prend un plancher de danse pour danser.

-Ça prend un paquet de sacoches pour danser en cercle.

-Ça prend deux personnes pour transporter un gros cadavre.

Un autre auditeur a dit : «Les meilleurs échanges sont ceux qu'on ne fait pas». Comment ça peut être bon si tu ne le fais pas. Le meilleur voyage que j'ai fait, ben... euh... je ne l'ai pas fait. Je pensais aller visiter l'Europe, mais je me suis dit «fuck that», je ne vais pas le faire. Tsé, les meilleurs voyages sont ceux qu'on ne fait pas.